L’arbre du jardin de ma voisine
Juste en face de la fenêtre de ma cuisine
A depuis hier, bien mauvaise mine!
Toutes ses feuilles l’ont quitté
Sur la pointe des pieds…
Sans même le saluer.
Par terre elles sont tombées
On va les piétiner, les écraser,
À moins que le vent ne vienne les éparpiller.
L’arbre du jardin de ma voisine
Que je vois de la fenêtre de ma cuisine
Me semble avoir l’humeur chagrine
« Non, mais de quoi j’ai l’air, ainsi déshabillé? »
L’entendis-je murmurer.
« Je vais sûrement m’enrhumer. »
« Vais-je demeurer longtemps ainsi?
Dites-moi, je suis déjà transi. »
Il appelait en vain les oiseaux, ses amis.
L’arbre du jardin de ma voisine
Que je contemple de la fenêtre de ma cuisine
Reprendra très bientôt meilleure mine…
Quand la neige viendra le décorer
Qu’il sera tout de blanc paré
Heureux, les oiseaux viendront s’y percher!
© Madeleine Genest Bouillé, octobre 2015
Bonjour Madeleine, Te lire est toujours un grand plaisir. Merci pour tous tes articles que tu nous envoies régulièrement nous apportant chaque fois que du bonheur. » Les poètes sont des oiseaux, tout bruit les fait chanter » (Chateaubriand). Lise
Date: Thu, 1 Oct 2015 12:17:55 +0000 To: lgl200@hotmail.com
J’aimeJ’aime
La Nature est décidément bien faite, elle permet même à des âmes sensibles d’utiliser la défloraison et l’effeuillement à des fins artistiques ou poétiques !
Bravo pour ce poème léger comme l’air, ça sent bon l’humus et les effluves insolites.
Amicalement
J’aimeJ’aime