Les maires de Deschambault

Au temps du Régime Français, les territoires habités étaient divisés en seigneuries,  chacune, sous l’autorité d’un seigneur. En même temps, les colons étant majoritairement catholiques, à mesure que la population augmentait, on a formé des paroisses, chacune d’elles regroupée autour de son église et de son presbytère, sous la gouverne du curé qui prenait alors une importance aussi grande sinon plus que le seigneur. Vers la fin du XVIIe siècle, les Anglais sont devenus les maîtres… on ne les avait pas choisis, mais ils étaient là pour rester. Alors, bien des choses ont changé; tranquillement, pas vite, on a aboli les seigneuries, pour les remplacer par des municipalités, les citoyens élisaient un maire, et ce maire représenterait sa municipalité dans un conseil de comté. Mais, dans la vie de tous les jours, les habitants ont continué encore longtemps d’identifier leur territoire par l’appellation de « paroisse »… préférant définir ainsi leur appartenance!

À Deschambault, le premier maire fut comme vous le savez tous, n’est-ce pas, Paul Benoît. Mais saviez-vous qu’avant d’être maire de sa paroisse, Paul Benoît a d’abord été maire du conseil de comté? Voici ce qu’en dit Luc Delisle, dans La Petite Histoire de Deschambault. « En 1847, un acte de la Législature créait les conseils de comté. Lors d’une des premières réunions, tenues au Cap-Santé, en décembre 1847, Paul Benoit, notable de la municipalité de Deschambault, fut élu maire du comté de Portneuf. » Un peu plus loin, on lit ceci : « Il possédait une faconde, une volubilité de parole peu ordinaire dans nos campagnes ».  Que voilà un maire comme on les aime!

La famille Benoît habitait la vieille maison située dans le bas du village, et qui a été incendiée il y a quelques années. Il ne reste de cette famille à ma connaissance, qu’un seul descendant résidant à Deschambault et c’est mon ami Gérard Naud, dont la mère était une Benoît. Depuis Paul Benoît qui a été maire de 1855 à 1858, il y a eu exactement 39 maires, en comptant les 4 maires (1951 à 1990) de la partie de Deschambault qu’on appelait la Paroisse, et qui était constituée des 2e, 3e rangs et de La Chevrotière. Je remarque que jusque dans les années 1950, les maires n’étaient rarement en poste plus de 4 ans, et souvent, moins, sauf quelques-uns qui ont régné 7 ans et plus, dont Louis Bélisle, de 1881 à 1888, Bruno Germain, l’aïeul de la famille Germain, maire de 1916 à 1923, Laurent Bouchard, de 1929 à 1940 et Ls-Philippe Proulx, de 1940 à 1947. Je rappelle que M. Proulx s’est marié tout juste après la fin de son mandat, ce qui faisait dire par certaines personnes un peu moqueuses que M. Proulx avait été le seul homme « vierge et maire » à Deschambault! Mais étant donné que M. Proulx était particulièrement farceur, on ne faisait que lui remettre la monnaie de sa pièce!

Louis-Philippe Proulx et son épouse, Marie-Louise, 1947 (coll. privée Madeleine Genest Bouillé).

Le successeur de M. Proulx a fait beaucoup parler de lui! En effet, Jean-Baptiste-Henri Gauthier, que tout le monde appelait familièrement J.B.H., après avoir été maire de 1947 à 1951, est devenu maire de la nouvelle municipalité du Village de 1951 à 1956. J.B.H. était un homme d’affaires entreprenant. En 1921, il achète son premier autobus et fonde la Compagnie des Autobus Gauthier; en 1925, il acquiert un deuxième véhicule et en 1949, la compagnie gère un circuit qui couvre de N.D. des Anges, St-Casimir, Deschambault, jusqu’à Québec, aller-retour. En 1949, la compagnie possède 6 autocars; le garage est situé à Deschambault et on compte 7 chauffeurs et 6 mécaniciens. J.B.H., en plus d’être maire de sa municipalité, est aussi président-gérant de la Gare d’autobus St-Roch à Québec. Il demeure dans la maison où est actuellement situé le Bistro Chez-Moi, il possède les terres à l’arrière de sa maison et des deux voisines ainsi qu’une bonne étendue de cette partie du cap Lauzon, où seront créées plus tard les rues de la Salle, Gauthier et Notre-Dame.

Pour beaucoup de citoyens des années 50, J.B.H. Gauthier fut surtout l’artisan de la séparation de la municipalité. Pour en parler, j’emprunterai quelques passages du livre « Deschambault », de l’historien Yves Roby : « …En 1948, 99 signataires font connaître au ministre leur souhait de voir le territoire alors désigné comme municipalité de St-Joseph de Deschambault, divisé en deux municipalités distinctes. » Plus loin, l’auteur précise : « Ils font valoir que les propriétaires de biens-fonds situés dans le territoire décrit plus haut, sont dépourvus d’un système adéquat d’approvisionnement d’eau, et qu’ils ne possèdent aucun système de prévention contre les incendies. »  On sait que cette requête a été contestée. Les opposants ont au moins réussi à faire traîner les choses en longueur jusqu’en 1950 où le projet est revenu sur la table du conseil. Finalement, la division de la municipalité prend effet le 1er janvier 1951. Le maire Gauthier qui avait travaillé très fort est élu maire du Village, tandis que M. Lionel Saint-Amant, éminent citoyen du 2e Rang, devient maire de la Paroisse, poste qu’il occupera sans opposition jusqu’en 1967. S’il y eut un maire qui a été apprécié et respecté, ce fut sans aucun doute Lionel Saint-Amant! 

Lionel St-Amant, premier maire de la « Paroisse » de Deschambault (source: Louise St-Amant, avec autorisation).

Pour la longévité, les champions sont sans contredit Laurent Bouchard, mentionné plus haut, Lionel Saint-Amant (la palme du règne le plus long, 16 ans!), et toujours dans la Paroisse, Fernand Masson et Henri Gariépy, qui ont occupé la fonction de maire chacun 10 ans, tandis qu’au Village, Charles-Henri Johansen a été en fonction de 1956 à 1971. « Monsieur Charles », comme on l’appelait familièrement, connaissait tout le monde, surtout les agriculteurs avec lesquels il faisait le commerce des animaux, étant boucher comme son père, Henri Johansen. Il aimait la politique et militait activement dans l’organisation de l’Union Nationale. Pendant ma jeunesse, je suis souvent allée jouer avec les filles de M. Johansen Madeleine et Colette. La famille Johansen demeurait dans la première maison à gauche, sur la Rue Saint-Joseph. Je me souviens qu’on entrait par la porte de côté, qui ouvrait justement sur le bureau de monsieur le Maire : un vrai bureau de « monsieur important »! Quand Monsieur Charles recevait, soit des commerçants ou encore des personnes qui avaient affaire au maire, on entrait alors par l’arrière de la maison, dans la cuisine, où on était reçu par Madame Simone, une femme d’une rare patience, toujours souriante… Que de beaux souvenirs! Charles-Henri Johansen était un homme qui semblait toujours de bonne humeur; même quand il était pressé, il trouvait un bon mot pour chacun. S’il est des maires qui ont marqué l’histoire par leurs œuvres, je dirais que le règne de Charles-Henri Johansen fait partie de nos belles pages d’histoire. Ces 15 années ont vu éclore plusieurs associations, entre autres, l’O.T.J. qui a pris en charge les loisirs pour les jeunes et les moins jeunes; notre maire étant père d’une nombreuse famille, cet organisme lui tenait particulièrement à cœur. C’est aussi au cours du mandat de M. Johansen que fut créée la première Brigade des Incendies et que nos rues ont acquis le nom qu’elles portent encore aujourd’hui.

Le maire Charles-Henri Johansen (source: Colette Johansen, avec autorisation).

Après les 15 ans de règne de Charles-Henri Johansen, c’est Claude Sauvageau qui prit la relève. Maire de 1971 à 1977, on lui doit entre autres choses, l’ouverture de la bibliothèque municipale installée en 1972 au Vieux Presbytère; j’ajoute cependant que le projet fut piloté par un conseiller tenace et convaincu, Monsieur Maurice Bourgault, assisté d’une bénévole tout aussi convaincue, Aline Paquin. En 1976, la Municipalité se joint aux bénévoles de la nouvelle Corporation du Moulin de La Chevrotière pour obtenir du ministère un permis pour la restauration des moulins. Le chantier  sera en même temps une école de menuiserie de restauration. C’était une première au Québec!  En 1977, Yvon Bilodeau succède à M. Sauvageau, pour un court terme de 2 ans, où l’on voit notamment naître le journal mensuel Le Phare. En 1979, Ernest Masson est élu maire, il sera en poste jusqu’en 1990. Cette décennie verra la fondation du Comité d’Embellissement en 1980. Avec le maire Masson, en 1985, la Municipalité se dote d’un Office Municipal d’Habitation. Le H.L.M. sera érigé sur ce qu’on appelait jadis « le champ du Curé ».

Et voici qu’en 1990, les deux municipalités sont réunies comme elles l’étaient avant 1951, avec le maire Jacques Bouillé (1990-2005). Ce dernier s’embarquait alors dans une grande aventure, marquée par la création du parc industriel, l’arrivée de l’aluminerie et tout ce qui s’ensuivait. Ce règne de 15 ans verra aussi une nouvelle fusion, cette fois avec la municipalité voisine de Grondines en 2002 ainsi que la construction de l’échangeur et le début des travaux de la route Guilbault. Un nouveau développement résidentiel, la rue Montambault, a aussi vu le jour durant cette période, permettant à de nombreuses nouvelles familles de s’installer dans notre beau village.

Pour ce qui est du maire actuel, Gaston Arcand, je crois qu’on peut lui décerner le terme utilisé par l’historien Luc Delisle, en parlant de Paul Benoît : il possède de toute évidence « la faconde » du premier maire! Cela lui est certes utile, puisqu’il s’en va allègrement vers ses 12 ans de règne. Avec un bon bagage de réalisations à son actif, il pourrait battre les records de longévité…étant en poste depuis 2005!

© Madeleine Genest Bouillé, 12 septembre 2017

Un cours d’histoire locale…

Si mes souvenirs sont exacts, cette histoire se passait en 1954;  j’étais alors en 9e année au couvent dans la classe qu’on appelait « l’Académie », qui regroupait les filles de la 8e à la 12e année. De temps à autre, notre professeur nous donnait une leçon qui variait entre  le cours de personnalité, d’hygiène ou de politesse. Parfois il arrivait qu’elle nous  entretienne plutôt de ce qu’on pourrait qualifier d’histoire locale. Cela dépendait de la saison, ou des évènements. Le terme « histoire locale » englobait une foule de choses. Il pouvait s’agir des différentes professions exercées dans la paroisse – remarquez que le terme « municipalité » n’était pas d’usage courant. Ce cours était parfois pratique, parfois  critique… j’en ai oublié des grands bouts!

Je me souviens surtout de la fois où elle nous avait demandé de dénombrer les hôtels et les garages dans la paroisse de Deschambault. Plusieurs parmi nous ne connaissions pas tous ces établissements… surtout que nous n’étions clientes ni des garages, ni des hôtels. En fait, notre professeur voulait faire ressortir une situation qu’elle déplorait. D’après elle, il y avait trop de garages; j’ignore encore pourquoi. Sans doute à cause des émanations d’essence, mais je n’en suis pas sûre. Chose certaine, du point de vue de la religieuse, il y avait beaucoup trop d’hôtels, ce qui encourageait les gens à consommer des boissons alcooliques. Il est vrai que c’était à l’époque des débuts du Cercle Lacordaire, qui prônait l’abstinence totale, mais les religieuses du couvent n’en faisaient pas partie, que je sache.

Une demoiselle Paré devant la façade du garage Mayrand (coll. privée Madeleine Genest).

Une demoiselle Paré devant la façade du Garage Mayrand (© coll. privée Madeleine Genest).

J’espère me souvenir de la nomenclature qui avait découlé de la recherche minutieuse dont cette leçon de choses – si on peut appeler ça ainsi – avait fait l’objet. Dans les années 50, les garages devaient faire des affaires d’or, si j’en juge par le nombre de ces commerces. En partant de Portneuf, il y avait le Garage Shell; je ne me souviens pas s’il y a eu un autre propriétaire avant l’arrivée de M. René Janelle. Tout près, il y avait un autre garage, dont le propriétaire était M. Solyme Paquin; ce garage est devenu par la suite le restaurant Pizza Pierre. À l’intersection de la route Proulx et de  la rue Johnson, il y avait encore un garage, le détaillant Fina, je ne me souviens pas qui en était le propriétaire au début. Au coin de la rue Saint-Joseph, à deux pas du Central, s’élevait le Garage Mayrand, une imposante bâtisse qui possédait deux logements à l’étage. Au moins deux graves accidents d’autos ont amené la démolition de presque la moitié de cet édifice. Pas loin de l’école du village, était situé le garage des Autobus Gauthier, qui  abrite maintenant la caserne des pompiers.

L'un des véhicules de la compagnie Autobus Gauthier (© coll. privée Madeleine Genest).

L’un des véhicules de la compagnie Autobus Gauthier (© coll. privée Madeleine Genest).

On longeait ensuite la route 2, qu’on appelle aujourd’hui le Chemin du Roy, jusqu’au garage de M. Jean-Paul Hamelin, lequel se spécialisait dans la réparation des voitures européennes. Un peu plus loin, au coin de la route Dussault, se retrouvaient, presque face à face, le Garage Boisvert, du côté nord et le Garage Chevalier, qui avoisinait l’hôtel Le Vieux Bardeau. Comme plusieurs garagistes à cette époque, M. Gérard Chevalier  vendait des voitures usagées et, pour occuper ses loisirs, il avait aussi un orchestre de musique de danse. Il n’était pas rare que les gens cumulent plusieurs emplois… si les diplômes étaient rares, les expériences de travail ne manquaient pas! Si je sais bien compter, nous avions donc 8 garages pour une population d’environ 1 500 habitants; et tout ça sur le « rang d’en bas ». Je ne me souviens pas s’il y en avait dans les 2e et 3e rangs. C’était quand même à l’époque où les rangs et le village formaient deux municipalités distinctes.

Je vous reviens prochainement avec la suite de mes travaux scolaires de 1954 : les hôtels!

© Madeleine Genest Bouillé, 16 mai 2016

N.B. Une amie me rappelle qu’il y avait aussi, à la sortie ouest du village, le garage de M. Maurice Julien (avant les propriétaires Martin et Maurice Faucher) et que le garage Fina  au coin de la route Proulx était tenu par M. Octave Beaupré. Merci Jacqueline C. pour ces précisions!

Garage Mayrand

Le Garage Mayrand (© coll. privée Madeleine Genest).

Images de la vie d’autrefois: les années 40

IMG_20160416_0001Qui se souvient de l’Hôtel Maple Leaf? Si ça ne vous rappelle rien, j’imagine que vous reconnaissez cette maison, très bien entretenue et qui a toujours fière allure! En ce 25 août 1943, on y célébrait les noces d’une demoiselle Marchildon, dont la famille demeurait à Deschambault, à quelques lieues de l’hôtel. Elle épousait un industriel québécois établi à Fall-River… C’est d’ailleurs dans cette petite ville  du Massachussett qu’elle a passé le reste de sa vie. Peut-être êtes-vous surpris par le nom anglophone de l’hôtel? C’était semble-t-il meilleur pour le tourisme si on démontrait qu’on parlait, ou du moins, qu’on comprenait l’anglais. À Deschambault, il y avait aussi l’Hôtel Winterstage – l’ancien relais de poste – et les quelques boutiques de souvenirs qui affichaient aussi en anglais. Tourisme oblige!

IMG_20160416_0002On est toujours en 1943… La bâtisse qu’on voit sur cette photo deviendra un jour le « Manoir du Boulevard ». Mais au moment où la photo a été prise, c’était un atelier où l’on fabriquait des fleurs en papier crêpé. Catherine Robert était la propriétaire de cette entreprise; elle est quelque part sur la photo avec ses employés, mais malheureusement,  je ne peux pas l’identifier. Catherine Robert était la sœur de Théodore, qui devint plus tard le premier propriétaire de l’hôtel. D’après ce que j’en sais, elle était aussi la sœur de Louis Robert qui fut propriétaire du Château de Pierre (sur ce sujet, je vous invite à lire Lady Alys et le Château de Pierre).

IMG_20160416_0004Dans les années 40, ça jouait au baseball à Deschambault. J’ai appris qu’on y avait une des meilleures équipes du comté! La photo date de 1945, on reconnaît quelques-uns des frères Gauthier, fils de M. J.B.H. Gauthier, le fondateur des Autobus Gauthier (le garage de la compagnie était situé où l’on retrouve aujourd’hui la caserne des pompiers). Sur le banc, près de l’entraîneur, je reconnais aussi M. Raymond Paré, qui fut propriétaire du Magasin Paré. Je vous laisse le soin de retrouver des connaissances… avec une bonne loupe, c’est possible!

IMG_20160415_0008Cette photo date du 4 juillet 1945. On m’a dit que c’était la soirée d’adieu au célibat de M. Dominique Chalifour, qui épousait une demoiselle Naud. La photo n’est pas très nette, mais on peut quand même identifier plusieurs personnes. Je ne sais pas qui était le guitariste, mais on reconnaît très bien M. Richard Chénard avec son violon. C’était paraît-il toute une fête! L’événement avait lieu à la Salle Saint-Laurent… ça ne vous dit rien? C’était la salle que mon grand-oncle Alfred Petit avait annexée à sa maison – aujourd’hui la maison Vézina. Une très belle salle à ce qu’on m’a raconté!

IMG_20160416_0003Nous sommes le 21 juin 1947. Les mariés de sont pas de la première jeunesse… La mariée s’appelle Marie-Louise Marcotte. Comme beaucoup de gens, je l’ai bien connue; elle avait beaucoup de caractère et une voix qu’on ne pouvait oublier. Après le décès de son époux, elle avait eu l’idée de faire du taxi, et pourquoi pas? Il fallait d’abord qu’elle apprenne à conduire… ce qu’elle fit. Il n’y avait rien à son épreuve; n’avait-elle pas épousé un « vieux garçon », comme on disait dans le temps? À une certaine époque, où le théâtre était florissant à Deschambault, Marie-Louise était de toutes les pièces où elle excellait dans les rôles comiques. Parlons maintenant du marié, « vieux garçon » peut-être, mais qui avait une belle prestance! Il s’agit de Louis-Philippe Proulx, qui fut maire de Deschambault de 1940 à 1947. Drôle de coïncidence, la noce avait lieu chez la tante de M. Proulx, Mademoiselle Anna Morin. Et la maison des Morin est justement celle où notre famille a habité à partir de 1949.

Et maintenant, amusez-vous à reconnaître les joueurs de balle et les invités de la fête…

© Madeleine Genest Bouillé, 18 avril 2016

Note: toutes les photographies proviennent de mes albums, sauf celle qui suit, de l’hôtel Maple Leaf.

L'hôtel Maple Leaf (source: site Internet de Culture et patrimoine Deschambault-Grondines).

L’hôtel Maple Leaf (source: site Internet de Culture et patrimoine Deschambault-Grondines).