Une page de mon agenda…

Dans mon agenda 2020, à la page du jeudi 12 mars, en avant-midi, j’ai écrit ceci : « Que c’est beau le verglas au soleil! » C’était la troisième journée que la nature comme par hasard, se parait de fleurs de cristal… ce fut la dernière. À 10 heures, je suis allée chez ma coiffeuse. Je ne savais pas alors que je n’y retournerais pas avant un bon bout de temps! Un peu plus tard, mon petit frère Roger est passé faire un tour. Qui nous aurait dit alors qu’on ne se reverrait que deux mois plus tard, entre deux portes, et seulement pour une « commission »!

Mais je continue de lire la page du 12 mars : « Comme il fait beau, ça sent le printemps! » Pâques n’est que le 12 avril, mais comme j’ai toujours hâte de décorer la maison à chaque fête, je décide donc d’aller fouiller dans mes boîtes étiquetées « Pâques ». J’y passe un certain temps quand voici tout à coup que mon fils aîné et sa fille nous arrivent : panne d’électricité à Portneuf! Évidemment, on les garde à souper, mais ils ne repartent pas tard – on est jeudi, demain ce n’est pas congé. À la télévision, on attire notre attention sur le nouveau virus appelé justement Coronavirus, qui est en train de contaminer toute la planète. On en avait bien entendu parler quelque peu, mais il semble que ce virus, devenu pandémie, est rendu chez nous, au Québec!

On s’inquiète quand même un peu, puis un peu plus… Et voilà qu’on annonce la fermeture des commerces, des différents services. Dans le courant de la soirée, on apprend que la Bibliothèque doit fermer ses portes, jusqu’au 30 mars au moins, peut-être plus. Ce fut évidemment pas mal plus long! Et notre souper-spaghetti qui devait avoir lieu le 21 mars?  Reporté… à on ne sait pas quand! Cette activité qui est notre principale levée de fonds et qui rassemble toujours une bonne centaine de convives va nous manquer.

Le soleil est couché, les arbres chargés de verglas n’attirent plus le regard. On n’y pense même plus. On est rivés devant la télé… on trouve ça quand même inquiétant. Et voici que le Premier Ministre M. Legault, dans un point de presse qui doit rejoindre le Québec en entier, annonce que toutes les églises seront fermées pour le culte. Plus de messes, ni de funérailles, encore moins de mariages et de baptêmes; jusqu’à quand? Personne ne le sait… On ne doit pas sortir de la maison sauf pour quelque chose d’important, et encore, on doit porter un masque. 

À la fin de la page, j’ai écrit : « À la télé on ne parle plus que de ça, le Coronavirus! On finit par avoir peur… Je n’aime pas ça du tout. Oui, j’ai peur pour mes enfants, mes petits-enfants. Je n’ai pas mangé grand’chose aujourd’hui, ça m’a coupé l’appétit! »

C’était la page du 12 mars de mon agenda 2020.

© Madeleine Genest Bouillé, 12 mars 2021

Les nouvelles… qui ne sont pas nouvelles longtemps!

Eh! Que les nouvelles vieillissent donc vite! Hier matin, en feuilletant le journal du jour, qui était le 8 mai, j’ai eu l’idée de noter des idées pour faire un « grain de sel » sur ce sujet : l’Actualité.

En première page, on voit Gilles Kègle, ce saint homme qui a depuis déjà longtemps sa place réservée au Paradis. Et quand je dis « depuis longtemps », je n’exagère pas. En 1992 ou 93, je faisais partie du comité de Pastorale scolaire, au 2e cycle du primaire. Nous avions un curé qui aimait sortir des sentiers battus (au propre comme au figuré).  Alors souvent pour emmener les jeunes à comprendre les dogmes de la foi chrétienne, nous prenions des exemples très concrets avec des personnages connus. Justement, les journaux de cette année- là parlaient de plus en plus de cet infirmier des pauvres qui œuvrait à Québec. Je me souviens qu’on avait demandé aux jeunes de trouver soit sur un journal, une revue ou à la télévision, un personnage qui se rapproche de ce qu’était « un apôtre » au temps de Jésus. Nous avions eu des réponses variées et très intéressantes. Je me rappelle surtout que le nom de Gilles Kègle revenait à plusieurs reprises. Et le personnage qui suivait de près M. Kègle était Mère Térésa. Il y a de cela 25 ou 26 ans… ces jeunes de 5e et 6e année sont maintenant dans la trentaine. S’ils suivent le fil de l’actualité, je me demande si la photo de Gilles Kègle qui circulait hier leur a rappelé quelque chose…

Gilles Kègle (photo: Le Soleil, Érik Labbé).

Je continue donc de défiler ce qui faisait hier la manchette des médias. La laïcité, sujet dont on n’aura jamais fini de discuter, avec en primeur, l’intervention de M. Bouchard, ce savant qui est sorti des boules à mites pour expliquer ce qu’il avait recommandé en 2008, lors de la commission sur les accommodements raisonnables. Visiblement personne ne semble avoir compris le sens profond de ce qu’il suggérait, enfin, pas de la même façon (c’est toujours comme ça avec les gens trop instruits). Deuxièmement, la « Profession de foi » de M. Legault, qui est tombée à pic comme un beau galet bien rond en créant beaucoup de « ronds dans l’eau »! C’est du bon monde, notre premier ministre… moi je pense qu’il fait son possible.

Évidemment, le sujet majeur en ce 8 mai était encore « la petite fille de Granby ».  J’aurais aimé qu’on lui laisse au moins son nom. Qu’est-ce que ça aurait changé? Les voisins l’auraient reconnue, mais déjà ils savent qui elle est. Sa photo a circulé sur Facebook dès le lendemain du drame. Cette victime d’une famille toute croche sera pour toujours et à jamais « la petite fille de Granby »! Triste réalité d’un monde peut-être pas pire que jadis, mais où tout est dévoilé, surtout les mauvais coups.

Bien entendu, le réchauffement de la planète est toujours d’actualité. C’est le sujet qu’on retrouve généralement dans les dix premières pages du journal. Qu’il s’agisse des inondations, de la température, du pétrole, du plastique, des déchets et combien d’autres choses qui font partie de ce sujet aussi vaste que la planète elle-même. On y revient toujours. Cela doit signifier que c’est devenu une priorité et qu’on ne peut tout simplement pas faire comme s’il n’y avait rien là!

Crédit : NiklasPntk / Pixabay

Un genre de « fait divers » qui n’en est plus un, c’est quand on nous rapporte les méfaits d’un chien méchant. Certaines espèces de chien sont manifestement plus féroces que d’autres. Mais les propriétaires y sont attachés autant sinon plus que si c’était leurs enfants. Vraiment, on n’entend pas souvent parler de sévices envers un chien, y aurait-il plus d’enfants que de chiens maltraités? Enfin, il me semble que le sujet des chiens méchants revient pas mal trop souvent. Il existe pourtant des lois!

Dans les pages consacrées aux nouvelles internationales, les États-Unis occupent toujours quelques pages, en bonne place; on est voisins ou on l’est pas! Que ce soit pour parler d’une énième fusillade dans une école, ou des « bêtises » du président Trump, les journalistes ont toujours quelque chose à raconter.  Pour ce qui est du reste du monde,  les attentats font malheureusement trop souvent l’objet des nouvelles. Je ne suis pas régulièrement le fil de l’actualité, de sorte que je me demande parfois qui sont les « bons » et qui sont les « méchants ». Avouez que ce n’est pas toujours facile à démêler. Heureusement, il y a parfois une bonne nouvelle, soit la naissance d’un petit prince ou d’une princesse dans la famille royale d’Angleterre.  Avec cette belle famille, Sa Majesté  est assurée d’une belle relève!  Elle pourrait prendre sa retraite…

Enfin, pour terminer sur une belle note, dans un article intitulé : Dialogue avec le temps, ce journal du 8 mai soulignait le 90e anniversaire de Madame Antonine Maillet, l’auteure de la Sagouine et de plusieurs autres romans ayant pour cadre l’Acadie. On profite de l’occasion pour nous présenter son dernier livre, « Clin d’œil au temps qui passe ».  Heureux anniversaire Madame Maillet!  Merci pour vos  si belles histoires!

© Madeleine Genest Bouillé, 9 mai 2019